Comment j’ai transformé mon parcours académique en tremplin pour accompagner les entrepreneurs

On me demande souvent : « Comment es-tu passé de la recherche académique à l’accompagnement d’entrepreneurs sur le terrain ? »

La réponse n’est pas simple, mais elle est riche d’enseignements. J’aurais pu être docteur en entrepreneuriat, publier des articles dans des revues scientifiques et enseigner à l’université. Mais la vie en a décidé autrement. Un imprévu a stoppé mon inscription en doctorat, et ce que je pensais être une impasse s’est révélé être un nouveau chemin.

Cet article est le récit d’une transformation de parcours, mais aussi un message fort pour tous ceux qui pensent que leur savoir est inutile s’il ne s’inscrit pas dans un parcours classique.

En avril 2019, je soutenais mon master recherche en entrepreneuriat. Mon mémoire portait sur un sujet passionnant : Comment faire émerger les compétences entrepreneuriales dans un système d’accompagnement.

C’était plus qu’un sujet académique, c’était une quête personnelle. Je voulais comprendre comment on passe d’une simple idée à une vraie posture d’entrepreneur. J’avais presque terminé ma revue de littérature pour ma thèse, mais des obstacles personnels ont mis un frein à mon projet doctoral.

Plutôt que de laisser dormir mes connaissances, j’ai pris une décision : les partager autrement.

Mon passage par la recherche m’a laissé un trésor méthodologique. La capacité à :

• Formuler des hypothèses claires

• Analyser en profondeur les comportements entrepreneuriaux

• M’appuyer sur des sources fiables

• Structurer un raisonnement rigoureux

Cela m’a appris à ne pas me contenter des apparences et à chercher le “pourquoi” derrière chaque échec ou réussite entrepreneuriale. C’est une arme redoutable quand on accompagne des créateurs d’entreprise, car on ne se limite pas à la surface des choses.

Mais c’est en animant des contenus sur les réseaux sociaux, en écoutant les jeunes porteurs de projets, en observant leurs doutes et leurs élans, que j’ai découvert un autre monde.

Le monde où l’on n’a pas besoin de concepts compliqués, mais d’un langage vivant, d’exemples concrets, d’outils pratico-pratiques.

J’ai compris que l’accompagnement ne peut pas être une simple application de théories. Il doit être un mélange de science, d’expérience et d’empathie.

Ce que beaucoup ignorent, c’est que la théorie et la pratique ne s’opposent pas. Elles se complètent.

La recherche permet de structurer les processus, d’identifier des constantes, de prendre du recul. La pratique, elle, nous confronte à la réalité du terrain, avec ses surprises, ses intuitions, ses détours.

En réalité, l’entrepreneur a besoin des deux :

• Des modèles théoriques pour comprendre son environnement

• Des méthodes concrètes pour passer à l’action

C’est cet équilibre que j’ai voulu offrir à travers mes contenus.

C’est en 2022 que je lance mon blog, https://www.valdigit.com/ , pour parler d’entrepreneuriat, de marketing digital et d’intelligence financière. Peu à peu, il devient un lieu de transmission, de réflexion et d’inspiration.

Puis en 2024, je publie “Le guide de l’aspirant entrepreneur”, un ouvrage pensé pour ceux qui veulent entreprendre mais ne savent pas par où commencer. Il est le fruit de mes lectures, de mes observations, et surtout de mes années de terrain.

C’est là que mon parcours prend tout son sens : j’ai utilisé mes bases académiques pour créer des outils concrets, accessibles et utiles à ceux qui en ont besoin maintenant.

Si tu lis cet article et que toi aussi, tu te demandes quoi faire de tes connaissances ou si tu dois reprendre ton doctorat ou lancer un projet personnel, retiens ceci :

• Aucune connaissance n’est perdue. Même si tu ne suis pas le chemin prévu.

• Tu peux transformer ton savoir en contenu de valeur : blog, livre, podcast, formations.

• Ta voix est légitime, même si tu n’as pas tous les diplômes. Ce qui compte, c’est l’impact.

• L’entrepreneuriat peut être une forme de recherche appliquée. Teste, observe, ajuste.

• N’attends pas que tout soit parfait. Lance-toi, partage, corrige en route.

J’aurais pu garder mes recherches dans un tiroir. J’ai préféré les transformer en messages, les vulgariser, les partager. Et aujourd’hui, je suis convaincu que c’est là que le savoir devient vivant.

Si tu es chercheur, étudiant, passionné de théorie, ou simplement en transition professionnelle, pose-toi cette question : comment pourrais-tu transmettre ce que tu sais au plus grand nombre ?

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